Erebos Tour 2023 - 8 : Popponooka, la colline aux trains
Après quelques kilomètres en vélo dans la campagne japonaise, nous voilà arrivé à Popponooka (la "colline tchou tchou" en français). C'est un lieu unique en son genre, où des dizaines de véhicules ferroviaires sont exposés. Le propriétaire du terrain est un ancien éleveur qui récupère des trains depuis 2010 et les entrepose sur son terrain. L'exploitation agricole a cessé son activité en 2019, mais on peut toujours y acheter et déguster des produits de la ferme, notamment des œufs qui sont renommés ici.
L'accueil se fait dans deux anciennes caisses du monorail de Chiba. En mars 2023 l'entrée était gratuite, on ne payait que le parking si on venait en voiture ou moto. Depuis l'entrée est passée à 500¥, mais vu la quantité de trains à entretenir et préserver, c'est compréhensible.
Le premier train de la collection n'est pas venu de très loin puisqu'il s'agit d'un modèle 200 d'Isumi Railway. A l'époque le propriétaire ne s'intéressait pas vraiment aux trains, mais il a eu l'opportunité de racheter cet exemplaire. Il s'est rapidement pris au jeu car les trains exposés attiraient des clients qui achetait aussi ses produits. A tel point qu'il a laisser tombé l'élevage pour ne s'occuper que des trains.
La collection s'est diversifiée avec des trains de l'ex-JNR et de compagnies privées comme Chôshi Electric Railway, Nagaden, Hokutetsu ou Eiden (l'ancêtre du Tokyo Metro). Souvent les trains ont été donnés, mais il a fallu les transporter ici, construire des portions de voies et surtout il faut les entretenir. Et comme ils ont exposés à l'air libre, ils s’abîment assez rapidement. Le 103 ci-dessous était en train d'être repeint, il a aujourd'hui une livrée bleue Keihin-Tôhoku.
Il y a aussi quelques curiosités comme les bogies du monorail de Chiba. Ceux qui connaissent les métros pneumatiques parisiens remarqueront une certaine ressemblance puisque que le monorail de Chiba (et Shônan) découle du projet français SAFEGE, qui s'était inspiré des bogies du MP 55 (en plus étroit) pour le roulement.
Les rames servent de lieux d'exposition, de bibliothèque ou de restaurant.
Ce qui tombe bien, car je commence à avoir faim. Ca sera donc un gyûdon, avec soupe miso et un fameux oeuf.
La visite n'est pas finie ! On arrive dans la nouvelle section où une caisse du funiculaire Ôyama est judicieusement placée sur la pente de la colline.
Au sommet de la colline encore des trains !
Enfin, la visite se termine par deux voitures du train de nuit Nihonkai (Osaka-Aomori) en très bon état.