Konnichiwa everybody!
ようこそ フランスの電車おたくです .
Le blog d'un fan de train, Densha Otaku en japonais!
Chaque jour, les plus belles images de trains en France et au Japon.
Bienvenue à bord! よい旅を Have a nice trip!
Ca va être la journée Kintetsu ! Sur les bons conseils de Julien, je me rends au Tsubosaka-dera, un temple situé dans les montagnes de la préfecture de Nara. Ce temple est particulièrement beau pendant la période de fleuraison des cerisiers et il a l'avantage d'être assez peu fréquenté des touristes.
Pour y accéder, il faut aller à la gare Kintetsu d'Osaka-Abanobashi située sous la grande tour Abeno Harukas et prendre un train en direction de Yoshino. Contrairement aux autres lignes de la Kintetsu, l'écartement des voies est au standard japonais, à 1067 mm. Et c'est la première fois que j'emprunte cette partie du réseau.
Je descend à une quarantaine de kilomètres d'Osaka, à la gare de Tsubosakayama. De là un bus permet d'accéder au temple, mais avant, je vais un peu spotter les trains de la ligne Yoshino. Heureusement les abords de la gare sont bien dégagés.
Principal objectif, capturer un Sakura Liner que je n'avais encore jamais vu. Il n'existe qu'en deux exemplaires, c'est un train rare. J'aurais bien aimé voir aussi le Blue Symphony, le joyful de la ligne, mais il ne circulait pas ce jour-là.
Du coup je me rabats sur les 6200 qui ont servi de base au Blue Symphony.
Ce modèle là aussi n'existe en qu'en deux exemplaires, la série 16400 ACE. Mais il a son pendant pour les lignes à écartement standard, la série 22000.
Les Kintetsu séries 21 sont également très présents sur le réseau à écartement standard et on les retrouve en version voie étroite ici.
Pour finir, il me fallait le Sakura Liner (de retour de Yoshino) avec des sakura.
En cet après-midi ensoleillé, il fait bon flâner dans les ruelles de Kyoto. Le hasard mène nos pas dans le petit temple Awashima-dō Sōtoku-ji, dont la particularité est de recevoir en offrande des poupées de n'importe quelle sorte : des poupées traditionnelles du Hina matsuri aux poupées de style occidental.
Puis nous arrivons au parc Umekôji. Situé non loin du Kyoto Railway Museum, il abrite plusieurs anciens modèles du tramway municipal de Kyoto ou "Shiden". Jusque dans les années 1970, Kyoto avait un réseau de tramways important, mais face à la montée de l'automobile et aux pertes de la compagnie, la mairie de Kyoto a décidé de le fermer en 1978. Ne subsistent que les 2 lignes de la Randen au nord-ouest de la ville, mais elles ne faisaient pas partie du réseau municipal.
Les rames servent aujourd'hui d'office du tourisme, de café ou de boutique souvenirs sur la bien nommée "Shiden Plaza".
J'ai encore un train unique à montrer à Julien et pour cela nous montons sur les quais de la gare d'Umekôji-Kyôtonishi où quelques spotters sont déjà en place (ce qui est plutôt bon signe !). Et ce train c'est le Twilight Express Mizukaze, le train de croisière de luxe de la JR West qui file vers la gare de Kyoto.
L'après-midi se termine et nous revenons doucement vers la gare de Kyoto.
Quand le crépuscule vient, les lumières colorées de la gare de Kyoto s'allument, et c'est magique !
C'était l’occasion pour Julien de filmer quelques séquences pour son documentaire sur les gares au Japon, Prochain arrêt Japon, dont je vous recommande chaudement le visionnage.
Nous nous disons au revoir et je retourne vers mon hôtel à Shin-Osaka. Demain, direction la préfecture de Nara.
Après avoir montré à Julien les tramways au milieu des sakura, c'est à son tour de m'emmener dans un joli endroit qu'il aime bien, le temple Taizô-in. Et ça tombe bien, c'est pas trop loin à pied !
Le Taijô-in fait partie d'un temple plus grand, le Myôshin-ji. On y vient pour ses deux jardins : le Motonobu-no-niwa, le jardin sec.
Et le Yôko-en, le nouveau jardin avec son magnifique cerisier pleureur à l'entrée.
On lit beaucoup que Kyoto est remplis de touristes, que certaines rues du quartier de Gion leurs sont désormais interdites. Alors oui si vous allez au Pavillon d'or, au Kiyomizu-dera ou au Fushimi Inari, ça sera blindé de monde. Mais dès que l'on s’éloigne des lieux touristiques, on peut voir des lieux superbes à Kyoto en toute tranquillité !
Une fois la visite terminée, nous prenons le premier train pour la gare de Kyoto pour aller déjeuner, mais aussi pour réaliser un des souhaits de Julien : voir le Doctor Yellow.
Pour le commun des mortels, il faut beaucoup de chance pour voir le Doctor Yellow. Mais les initiés savent qu'il est plutôt facile de le voir ! Direction donc les terrasses de la gare de Kyoto, d'où nous pourrons le voir facilement 2 fois.
De là-haut je sais qu'il y a une petit espace qui donne sur les voies Shinkansen côté Osaka. Seul inconvénient, c'est en plein-contre jour. Et la vitre n'est pas d'une grande propreté. Mais on ferra avec.
A cause du changement de service, le Doctor yellow arrive 10 minutes plus tôt que ses horaires précédents. Mais j'étais au courant, et Julien a pu voir le fameux Shinkansen jaune.
Nous changeons de coté et 2 minutes plus tard, le Doctor Yellow repart en direction de Tokyo.
Arrive alors un vieux papy qui sort son appareil photo et son trepied et se met en position coté Osaka. Je suis un peu surpris. Y aurait-il quelque chose de mieux que le Doctor Yellow ? On l'interroge et on finit par comprendre que c'était bien ce dernier qu'il était venu voir. Ah mais mon brave monsieur, les horaires ont changés ! On était un peu désolé pour lui, mais il nous rassure, c'est un local et il vient presque à chaque fois. Il l'aura dans 10 jours, à la prochaine tournée !
Aujourd'hui je vais à Kyoto, où je vais retrouver Julien (celui avec qui j'avais fait les 13 lignes du métro de Tokyo en début de voyage). Il voulait voir des trains avec des cerisiers en fleurs, alors je lui propose d'aller au célèbre tunnel de sakura du tramway de Kyoto (Randen).
Le tunnel est une section de 200 mètres bordées de cerisiers, située sur la ligne Kitano entre les arrêts Narutaki et Utano, au niveau de la petite rivière Omuro. J'ai donné rendez-vous à Julien au passage à niveau situé à l'entrée du tunnel. Mais d'abord je m'offre une traversée à bord d'un tramway.
Le tunnel de sakura passe au milieu d'habitations, mais j'avais repéré un endroit où il semblait possible de s'approcher de la ligne.
Il y a un petit chemin qui monte jusqu'au niveau la voie, mais une barrière en interdit l'accès, bien que facilement contournable. Il est encore assez tôt, il n'y a personne dans les alentours, alors je tente le coup à l'approche d'un tramway (oui je sais, ce n'est pas bien).
J'avais aussi vu un autre endroit à coté de la rivière qui me semblait bien, mais cette fois c'est un grand portail qui en bloquait l'accès. Je n'insiste pas et je finis par arriver au passage à niveau où je ne suis pas seul.
Je retrouve Julien, et c'est parti pour une session spotting.
Heureusement c'est le matin, il n'y a pas encore grand monde et on arrive tous à se faire une petite place. Mais ça doit vite devenir la foire dès qu'il y a plus de monde. Cependant en relisant le récit de JeanMiSan, j'ai l'impression que d'autres espaces peuvent être aménagés pour offrir des points de vue supplémentaires, au niveau du portail de tout à l'heure sans doute.
La fréquence des tramways est plutôt bonne. Toutes des 10 minutes un tram arrive du tunnel, et 2 minutes après, un autre passe dans l'autre sens (ils se croisent à Narutaki).
La ligne Kitano étant exploitée de manière indépendante, c'est toujours les 3 mêmes trams qui passent : 614, 616 et 621, tous avec la même livrée violette. Dommage, j'aurais aimé un peu plus de diversité...
Comme on commence à saturer, on décide d'aller voir ailleurs.
Le temps d'aller chercher ma valise au ryokan, l'Aso Boy a pris la Place du Yufuin no Mori. Vu l'heure, il n'arrive pas de Kumamoto, mais plutôt d'un dépôt où il a pris sa pause de midi.
J'avais déjà croisé l'Aso Boy en 2011 en compagnie du Densha Otaku. En 12 ans, il n'a pas changé d'un poil, toujours rutilant ! Et sa mascotte Kuro est toujours aussi craquante !
J'en profite pour faire un tour rapide à l'intérieur, histoire de récupérer la carte du train avec son tampon ! En attendant un jour de voyager avec. Mais ce n'est pas prévu pour cette fois, car il est temps pour moi de quitter Kyûshû et de retourner doucement vers Tokyo.
A 15h06, l'Aso Boy part vers Kumamoto.
Il ne me reste plus qu'à attendre le prochain Sonic en direction de Kokura, d'où je prendrai le Shinkansen pour Shin-Osaka, mais avec un petit arrêt à Hiroshima.
Un Shinkansen 500 m'accueille en gare de Hiroshima. Je n'étais pas venu pour lui, mais c'est toujours bon à prendre. La JR West a annoncé récemment le retrait de 4 des 6 rames restantes pour 2026, ça commence à sentir la fin pour ce train emblématique.
Je suis venu ici pour croiser le Doctor Yellow. Mais c'est sa première tournée depuis le changement de service annuel qui a lieu mi-mars, et il passe un quart d'heure plus tard qu'avant. Du coup j'ai le temps d'aller voir les tramways Hiroden.
Bon Hiroshima n'est pas la meilleure gare pour les photos, mais je n'avais pas trop le choix. Il faisait trop sombre pour aller dans une gare de passage. Et puis c'est toujours plaisant de voir que ce train attire toujours autant les gens, souvent des jeunes enfants (alors qu'il n'est pas si rare, le docteur passe 2 fois tous les 10 jours environ !)
Le Doctor Yellow partir, je me précipite vers le quai d'en face pour attraper le Sakura pour Shin-Osaka, mon camp de base pour les prochains jours.
L'attraction touristique de Beppu, ce sont les "enfers", des sources d'eau bouillante de diverses couleurs. Sept enfers sont identifiés et j'en ai visité quatre.
Le premier est Oniishibozu jigoku, l'enfer des bonzes d'Oniishi. Il se compose de plusieurs bassins qui sont remplis d'une boue grisâtre et les bulles de gaz qui remontent à la surface forment des ronds évoquant le crane chauve des bonzes.
Les bassins se trouvent dans un joli petit parc, sublimé par les cerisiers en fleurs. Très bonne entrée en matière !
Le deuxième enfer est Umi jigoku, l'enfer de la mer. C'est le plus connu et il se compose de deux bassins : un grand bassin fumant aux eaux turquoises, dominé par un sanctuaire shinto.
et un autre plus petit aux eaux rouges.
Il y a également un étang et un grand parc, ainsi qu'une serre tropicale. Bref, un must !
Je continue avec Kamado Jigoku, l’enfer du chaudron. Ici on trouve deux bassins turquoises et un troisième rouge, ainsi que des petits bassins boueux. Mais le cadre est nettement moins joli que pour les deux précédents enfers.
Cependant il y a pas mal d’attractions, entre les bains de pieds, les douches de vapeur, la possibilité de boire de l'eau de source à 80°C (c'est pas bon !). Et on peut aller se faire cuire un œuf, littéralement !
Enfin j'ai visité Shiraike jigoku, l'enfer du lac blanc. Là il n'y a qu'un bassin et il était... vert. Arnaque ! Mais il semblerait que sa couleur varie suivant les jours et la luminosité.
En retournant vers le centre, je suis tombé sur le parc municipal de Beppu, une bonne surprise avec ses parterre de tulipes et ses arbres en fleur.
Il y a également une bambouseraie, bien plus tranquille qu'à Arashiyama !
Et puis il faut bien quelques trains dans cet épisode. Je fais un passage par la gare de Beppu avant d'aller chercher ma valise au ryokan.
J'y retrouve le KiHa 71 Yufuin no Mori qui se repose avant de faire son trajet retour vers Hakata.
Les trains à Yufuin, c'était très bien. Mais avant de repartir vers Beppu, mon étape de ce soir, je pars visiter les lieux en suivant les berges de la rivière Ôita et ses cerisiers en fleurs.
Je finis par arriver au lac Kinrin et son torii dans l'eau. L'endroit est connu pour être recouvert de brume au petit matin, mais évidemment en plein après-midi, il n'y a rien !
Puis je retourne à la gare, je récupère ma valise et je prends le "futsu" pour Ôita. A vol d'oiseau il y a une douzaine de kilomètres entre Yufuin et Beppu, mais par le train, il y a une bonne cinquantaine de km ! A la réflexion j'aurais peut-être dû regarder les bus !
Mais au moins ce détour m'aura permis de découvrir la gare d'Ôita (qui possède sur son toit un petit sanctuaire dédié au ferroviaire, mais je ne le savais pas à l'époque). A quai se trouve un 787, probablement un Nichirin pour Miyazaki.
Moi je vais prendre le premier Sonic, pour un trajet qui ne dure que quelques minutes jusqu'à Beppu.
Autant dire que je n'ai pas eu le temps de m’asseoir dans les sièges à oreilles de Mickey !
Comme à Ueno, les trains sont accueillis par une annonce répétant 3 fois le nom de la gare : "Beppuuuu, "Beppuuuu, Beppuuuu" avec le "u" prononcé comme en français et non pas "ou". La preuve en vidéo !
C'est une tradition, à chacun de mes voyages au Japon, je fais au moins un ryokan, avec les repas traditionnels, les pièces un peu désuètes et bien sûr l'onsen !
L'onsen le soir après une dure journée, meilleure chose qui existe ! Mais après le paradis, il y a les enfers !
La route qui me ramène dans le centre de Yufuin longe la ligne sur un promontoire, ce qui m'offre un angle de vue parfaite sur ce train local effectué par deux KiHa 125, avec la fumée des établissements de bains en arrière plan.
Je vous présente le Nolc, le mignon petit bus de la localité de Yufuin.
Le hasard me fera tomber sur le Hinamari, qui est plus une cantine qu'un restaurant, et qui fait également de la vente produits de la ferme. Le tout tenu par des obaasan qui occupent leur retraite en proposant des produits locaux. Et c'était fort bon !
Après m'être régaler, je repars à la chasse aux trains. Cette doublette de KiHa 200 est parfaite pour le pont sur la rivière Ôita !
De l'autre coté, c'est le mont Yufu, malheureusement en bonne partie sous les nuages.
Je retour vers mon point de vue de tout à l'heure. Avec le mont Yufu en fond ça serait encore plus grandiose, mais ça reste pas mal quand même !
Le Yufu que j'ai pris ce matin est de retour de Beppu (avec une voiture de plus).
Je suis de nouveau sur le pont (que l'on aperçoit sur la photo précédente) et c'est l'heure du train le plus important du jour, le Seven Stars in Kyushu. Il retourne à Hakata.
La vue étant relativement bien dégagée, il est possible de le suivre un certain moment, le temps que le train fasse la boucle.
De nouveau un Yufu, direction Beppu.
Enfin, c'est le retour du KiHa 71 Yufuin no Mori, et je vais pouvoir faire un peu de tourisme à Yufuin, avant de rejoindre Beppu, mon étape de ce soir.
Je suis dans la salle d'attente de la gare de Bungo-Mori, qui a été refaite en 2013 par l'inévitable Eiji Mitooka. La gare est l'une des escales du Seven Star in Kyushu, alors il faut que ça claque !
Mon train est un peu moins rutilant, mais c'est le plus ancien joyful en service chez JR Kyushu, le Yufuin no Mori. Et encore c'est le modèle le plus récent, le KiHa 72 datant de 1999.
Comme promis j'ai fait coucou à la fenêtre aux gens du musée de la rotonde, puis je suis allé m'installer tout à l'avant du train où j'avais réussi à réserver une place.
J'ai fait ensuite un tour au bar pour récupérer quelques goodies.
Amusant de retrouver ici aussi les petits trains fabriqués au musée de Bungo-Mori !
Après moins d'une demi-heure de trajet, j'arrive à la seconde étape de ma journée, la station thermale de Yufuin. Coup de chance, il restait un casier grand format pour y ranger ma valise. Heureusement, car je vais devoir pas mal me déplacer entre le centre et les différents points de vue et je ne me voyais pas tirer ma valise tout du long.
Pour commencer, je vais shooter le Yufuin no Mori qui m'a emmené ici et qui va repartir vers Hakata.
La configuration de la ligne Kyûdai est un peu particulière à Yufuin puisqu'elle fait un grand virage à 180°. Je coupe donc à travers les champs pour me retrouver de l'autre coté de la vallée sur un beau point de vue où je vais attendre l'autre Yufuin no Mori, le KiHa 71, en route pour Beppu.
On peut voir les différences avec l'autre modèle : 4 voitures au lieu de 5, une face avant un peu différente et un pot d’échappement en toiture un peu plus visible. Le KiHa 71 date de 1989, mais il est constitué de caisses de modèles encore plus vieux. Jusqu'à quand va-t-il rouler, mystère...
Je reviendrai un peu plus tard, mais en attendant je retourne vers le centre trouver de quoi déjeuner.
Aujourd'hui je vais voyager de Fukuoka à Beppu, ma prochaine étape. Je prends donc le Limited Express Yufu et je descends à la gare de Bungo-Mori, en plein cœur de Kyûshû.
Je suis ici pour aller voir une ancienne rotonde qui a fonctionné jusqu'en 1971 et la fin de la vapeur. Bungo-Mori était alors un dépôt important sur la ligne. Le lieu est resté à l'abandon pendant 40 ans avant que des passionnés ne le remettent en état. La locomotive à vapeur classe 9600 provient d'un parc de Shime près de Fukuoka, où elle se dégradait fortement. Elle a été récupérée et restaurée avant d'être exposée ici.
J'avais eu connaissance de cet endroit car on disait que la rotonde était la source d'inspiration d'une scène clé du film d'animation Suzume qui allait bientôt sortir en France. C'était même le premier visuel du film rendu public, et il y avait beaucoup de spéculations à l'époque.
Alors oui c'est possible qu'il y ait eu une inspiration, d'autant plus que le début du film se passe à Kyûshû (mais du coté de Miyazaki), cependant les décors ont été sérieusement modifiés et représentent dans le film une ville thermale abandonnée. Rien de ferroviaire. Par contre je vais découvrir que la rotonde a été utilisée dans une série animée, mais j'y reviendrai.
Un mini chemin de fer a été construit près de la rotonde, mais il n'était en service ce jour-là.
Il y a un également un petit musée, mais il n'ouvre qu'à 10h, ce qui me laisse le temps de voir le passage d'un autorail KiHa 220 en route pour Kurume.
Le lieu est tenu par un jeune couple absolument charmant, ravi que quelqu'un vienne de si loin pour voir la rotonde. Monsieur est visiblement un densha otaku et la première partie du musée est un énorme bric-à-brac consacré à l'histoire du lieu, mais aussi aux chemins de fer du l'île de Kyûshû.
Une étagère est remplie de figurines et autres goodies de Love Live Sunshine, une série animée mettant en scène des chanteuses lycéennes, et dont une chanson met à l'honneur la rotonde de Bungo-Mori.
Quant à madame, elle est très portée sur les travaux manuels. Elle organise des ateliers dans l'autre salle du musée, où elle fait dessiner des trains ou autres objets ferroviaires sur une feuille plastique qui se réduit et s'épaissi en la passant au four (on appelle ça plastique fou ou plastique dingue chez nous).
Cela donne de jolis porte-clés par exemple.
Mais sa grande spécialité, c'est de faire des reproductions de train, toujours en plastique fou. On dessine le patron du train, on découpe, on plie, on passe au four, et voilà ! C'est si populaire ici qu'on en voit en dehors du musée, notamment dans la gare.
Il y avait aussi beaucoup de documentation disponible dans le musée, en particulier des reproductions de carnet de croquis d'Eiji Mitooka. Même ça, je ne l'ai pas dans l'artbook.
Je serais bien resté plus longtemps, et j'aurais bien fabriqué quelques petits trains, mais je dois continuer mon voyage et je ne peux pas me permettre de rater le train suivant. Les gérants du musée me signalent le passage dans la journée du Seven Stars in Kyushu et je leur répond que je suis bien sûr au courant. Je le leur montre alors ma pochette avec tous les horaires détaillés des trains que j'ai prévu de voir pendant mon voyage. Ils n'en revenaient pas ! On se dit au revoir et ils me disent de me mettre à la fenêtre quand le train quittera la gare, pour un ultime salut.