Sous la voûte de Kyôto eki

Je ne vous demanderai pas de trouver la clé de la voûte de la gare de Kyôto, finement cisellée de métal entrelacé, mais grandiose dès qu'on lève les yeux sitôt entré dans la gare.
La première fois, le premier regard est une émotion intense.
Quel spectacle, quelle oeuvre, quelle beauté!
Je pense que les anti-architecture moderne ont quitté la salle depuis quelques jours, ne reste plus que ceux qui ont été subjugué par cet édifice majestueux.
Ceux qui ont levé les yeux, sont resté planté au milieu du tumulte d'une gare vivante et on fait 'Waouhh' dans un souffle ...

Comme pour vous perdre dans la structure métallique du toit de Kyôto eki, dans les entrelacs, dans le fouillis faramineux,qui est bien entendu un chef d'oeuvre de travail du métal.
Sur le dernier plan du haut, c'est une image montage direct à la prise de vue, séparée en 3 plans recomposés du toit.
Que l'effet fasse tourner votre tête,
comme sur ce grand plan suivant qui va vous brouiller votre regard en créant un effet de vitesse lorsque vous allez descendre l'image, et ce plusieurs fois de suite ...

Kyôto eki, 12/2003

On recommence?

Oui, encore un peu.

Parce que c'est bon de vivre des expériences ...

Kyôto eki, 08/2008

Puis ça suffit.

Il va falloir comprendre maintenant.
Le ciel est trop haut, le terre trop basse.
Prendre de la hauteur pour avoir quelques réponses.
Je ne vais pas vous faire un cours d'architecture, ce n'est pas ma spécialité, et ce serait de trop rébarbatif.
Nous allons juste essayer ensemble de comprendre avec des images, d'être ému par une structure, de même se perdre dans celle-ci car à ce niveau il ne reste parfois plus que ça.
Puis comprendre quoi?
Laissez-vous emporter par mes images comme je me suis laissé emporter en les faisant.

Toutes les images qui suivront seront celles de 2008, année où j'ai réalisé un grand reportage dans Kyôto eki en plusieurs jours, à différentes heures de la journée.

D'un côté, de l'autre, je me déplace dans cette cathédrale contemporaine, ce véritable puzzle, lieu de passage mais tout autant lieu de vie, de rencontre.

Une fois là, une autre fois de l'autre côté, les escalators m'emmènent entre ciel et terre entre des oeuvres d'art ...

Vous ne voyez personne dans cet espace immense de déplacement de masse, c'est juste avant l'ouverture à 8h 30.

Pour mieux vous perdre, un petit renversement de la réalité, 90° à gauche sur la première pour une nouvelle base et un basculement total nocturne  en suivant pout vous perdre complètement,  ...

D'un côté à l'autre, au sommet d'une paire d'escalators, je me retrourne sur le chemin de métal que je viens de faire (fer).
Et de replonger dans la nuit mon regard dans le centre de l'oeil de la cathédrale Kyôto eki avant de continuer à monter, monter vers l'inaccessible, vers les rêves magiques, bonne nuit, à demain!

Comments

[Anikô]

Le commentaire de Tokyobunkakaïkan me semble très intéressant, mais il va me falloir en faire plusieurs lectures pour que je l'assimile complètement. J'irai voir, si possible, cet ouvrage de plus près, sur le Net. En vieillissant lentement mais sûrement, comme tout un chacun, je m'intéresse de plus en plus à l'architecture. Pourquoi ? Aucune idée précise...
C'est ici, Densh'O, que j'anime tes grands clichés.

ureshii desu !

[Tokyobunkakaïkan]

Dans son ouvrage théorique intitulé « 空間 – 機能から様相へ (espace – de la fonctionnalité à la modalité) », Hiroshi Hara souligne que les architectes d’aujourd’hui ont pour mission de concevoir les modalités de l’espace, qu’il envisage suivant les modèles de « structures multiples » obtenus au cours des enquêtes sur les petites agglomérations rurales d’une quarantaine de pays, après avoir remis en cause le concept d’ « espace homogène » sur lequel repose l’architecture fonctionnaliste.

原　広司 , 空間 – 機能から様相へ, 岩波現代文庫, 岩波書店 (Iwanami Shoten), Tokyo, 2007.