En passant vers Gion

15h50. Kyôto.

Le temps a passé, bien passé au Sanjûsangen-dô.
Malgré les visites guidées j'ai réussi à prendre le temps de discuter avec une déesse située tout au bout de la galerie. Avec ses multiples bras elle pouvait à la fois me renseigner sur l'histoire du temple qu'elle connaît bien, boire un coup 'kanpai!' en l'honneur de la flèche plantée non loin, me montrer ses dernières photos et continuer d'en prendre à la volée, se gratter le nez, et tout un tas d'autres trucs palpitants.

Puis je suis parti.

J'ai marché.

Retour dans les rues de Kyôto. Direction Kawaramachi eki. C'est la gare de départ de la Kyôto line de la compagnie Hankyû.
(Oups! qu'ai-je dit, Max réveille-toi, je sens que ça vient!)
Pour les dernières infos de chez la Hankyû, c'est par là. Enfin ici, quoi!

Mais avant laissez-moi prendre le temps de me perdre dans les rues au détour des carrefours.
J'ai repris un train de la Keihan près du Sanjûsangen-dô, gare de Shichijô.
Je continue direction Demachiyanagi, 2 gares plus loin je descends déjà à Gion Shijô eki.
Tiens Gion!
C'est un nom qui me dit quelque chose, quartier traditionnel, Geisha, ruelles, ... j'y suis déjà venu et revenu. Même logé dans un ryokan en famille en 2008.

Sorti de la gare Keihan, je me retrouve sur un pont qui enjambe la grande rivière aux rives sympathiques.
C'est ultra connu et vous êtes tous passé par là une fois, ...non?!

Les 'guinguettes' à la mode de Gion, bar-resto tout ça, et les bords du fleuve promenade.
Bon le jour où j'y étais il n'y avait pas foule. Les gens bossent que voulez-vous, il n'y a que moi qui ne foute rien, c'est bien connu!

Au sortir du pont, il y a un beau bâtiment en pierre à gauche.
De l'autre côté il n'y a plus qu'à chercher une entrée pour la gare de Kawaramachi.

Mais avant de la trouver, mes oreilles furent irrésistiblement attirées par le son d'un shamisen dont les trois cordes étaient pincées avec vigueur.
Alors que j'avais justement noté sur un papier le nom de Hiromitsu Agatsuma, un artiste japonais qui renouvelle l'art du shamisen ancestral (le Tsugaru-shamisen) pour le faire rentrer dans l'ère 2.0. Il en joue comme d'une guitare électrique. Je ne peux que vous conseiller l'écoute (et l'achat) de ses albums. Pour 'Gen' le dernier, il évolue vers des styles musicaux du monde entier, Bossa Nova, Salsa, Flamenco, Electro, jazz et traditionnel japonais aussi en le mélangeant au taïko. C'est enthousiasmant.
J'ai acquis ses trois derniers disques, que j'écoute en toutes circonstances avec plaisir.
Un extrait de 'Gen' en version brésilienne ...

Pour revenir dans les rues de Kyôto, il y avait là un jeune homme qui jouait du shamisen comme Hiromitsu, avec force.
J'ai donc bloqué un bon moment devant lui. J'étais tout seul à apprécier sa musique alors que les gens passent sans se soucier de lui.
J'ai même fait deux séquences vidéos, en prévision d'une fin musicale à un 'Best Shots of my last trip to Japan' qui ne vient toujours pas! (et ne viendra peut-être jamais pour ce voyage 'Happy Birth-trip 014.2'.

Je lui ai donné un billet de 1000¥ pour le plaisir donné.

Je l'ai remarqué ensuite, il était placé juste devant une entrée de la gare Hankyû Kawaramachi.
Parfait, je n'avais plus qu'à descendre!