Dans ma gare
Dans ma gare de Bordeaux St Jean, dans le grand hall, les guichets.
Depuis le parapet du haut, je regarde les voyageurs, les voyageuses, je suis un peu voyeur dans ma gare!
Je m'octroie tout les droits car c'est ma gare! Les gens me regardent de travers, je m'en moque et traverse ma gare vers les traverses sous les rails au bord du quai n°5. Celui-ci, oui, et pas le n°7, je ne l'aime pas celui-là!
Si mes vieux trains chéris apparaissent en plus, c'est encore mieux! Du X 2800, mes p'tites BB 9300!
Puis je m'engoufre sous les quais. Dans les couloirs souterrains, les longs couloirs plein de panneaux publicitaires agressifs. S'il y a une pub pour la SNCF ça passe encore! Sur le carrelage luisant, presque lavé, surout foulé par des milliers de semelles. Et ces lumières néons en bandes qui ne sont allumées que d'un seul côté.
Revoir les grandes horloges, une de chaque côté de la marquise!
Pour cela, remonter vers la lumière, parfois aveuglante pour l'objectif, en pente douce vers les quais, pour que ces messieurs dames n'aient pas de trop lourdes charges à transporter dans de vieux escaliers.
Je me souviens de cette gare parisienne, visitée souvent alors qu'elle est aujourd'hui musée! Et cette grande horloge derrière laquelle on passe en ombre chinoise!
Ici, on ne peut être que dessous, et la voir au dessus des trains.
Qu'importe l'heure, et les destinations contradictoires sur les portes des voitures voyageurs, ma gare est mon lieu de vie, qui nourrit des bruits des gens préssés courant vers des trains presque toujours à l'heure me remplit de joie!