Erebos Golden Tour 2025 - 39 : Le chemin de fer de contrôle de l'érosion de Tateyama

Si j'ai fait le chemin jusqu'à Tateyama, c'est pour voir un chemin de fer très particulier, le "chemin de fer de service des travaux de contrôle de l'érosion de Tateyama" (Tateyama Sabō Kōji Sen'yō Kidō), ou plus simplement le "chemin de fer de contrôle de l'érosion de Tateyama". Comme aux gorges de Kurobe, une ligne industrielle a été construite pour transporter les ouvriers et le matériel vers les installations construites sur le fleuve Jôganji dans le but de contrôler ses crues fréquentes qui peuvent devenir dévastatrices. Par contre pas de production hydroélectrique ici.

Ce chemin de fer à des caractéristiques uniques au Japon : écartement de 610 mm (partagé avec un train touristique à la Narita Dream Farm), ligne avec 38 rebroussements sur 18 km et les trains ne sont pas ouverts au public sauf en de rares occasions. Et puis il n'y a pas d'horaires officiels, difficile de savoir quand ça roule. A 16 heures passées, est-ce que ce n'est pas trop tard ? En tout cas dans le triage de départ, c'est le calme plat.

Je longe le triage par le sud, une voie en sort, mais ce n'est pas par là que les trains partent dans la montagne. Sur un embranchement, une ancienne rame est garée en exposition, avec son locotracteur Kato Works en tête.

Un tunnel me permet de passer sous les voies et je me retrouve sur un chemin, entre le dépôt et le début de la ligne (matérialisée par les poteaux jaune et noir).

Soudain j'entends comme un sifflet. Puis un grondement qui semble se rapprocher. Est-ce que ça serait... mais oui, c'est un train qui descend de la montagne (mais pas à cheval !).

Après quelques zigzags, il arrive à ma hauteur. Un des ouvriers m'a bien repéré !

Je cours jusqu'au triangle vu tout à l'heure où bizarrement le train fait un nouveau rebroussement alors qu'il pourrait s'en passer. Peut-être une histoire d'orientation de la rame pour rentrer au dépôt ?

Dépôt où ça y est, il y a un peu de vie pour accueillir le train qui va directement au garage.

Et quelques instants après que la rame soit rentrée, les ouvriers ferment les rideaux métalliques, fin de journée, merci et au revoir ! Mais sacré coup de chance pour moi d'avoir vu un train rouler !