Hikone est le centre névralgique d’Omi Tetsudõ. C’est là qu’il y a le «shako», le dépôt où s’effectue l’entretien du parc. Il y a de nombreuses compositions aux couleurs aussi chatoyantes que variées qui attendent tranquillement la fin de l’après-midi et la pointe du soir.
Juste après notre arrivée, le train croiseur venant de Maibara arrive. Une petite image avant de finir le casse-croûte entamé dans le train et laissé de côté pour filmer. Puis il sera temps de partir à la découverte de l’endroit.
Il devrait y avoir, quelque part, des anciennes machines, de type « boîte à sel » notamment. Une sorte de musée, avec ses «souris» grises aux minuscules fenêtres. Mais même si cette automotrice à une seule caisse – la 226 - est particulière, elle n’a rien d’une souris… Mais où sont donc passées les icônes d’Hikone? Il faut comparer l'image ci-dessus avec celles du site internet ci-après, que j'avais en tête et qui est l'un des seuls que j'aie trouvé en ligne sur le musée Omi Tetsudõ d'Hikone.
Die Ohmi Railway ist eine private Linie östlich von Kyoto mit einem kleinen Museum in seiner Betriebsbasis in Hikone. Das Museum befindet sich auf dem Areal der JR und Ohmi Railway Stationen in Hikone. Der Bestand dieses Museums umfasst folgende Lokomotiven: ED141, ED142, ED143, ED144, 1101, ED311, ED312, ED3 und Triebwagen.
https://jr-plus.ch
Et voilà la réponse : le musée a fermé à fin 2018 pour faire place, en 2020, à un vaste parking… Les circonstances sont peu claires, entre un gros trou financier et une volonté de la direction d’Omi Tetsudõ de faire de la place, c’est d’ailleurs un peu le sujet tabou dans la compagnie, et le site internet de la compagnie est bien muet à ce sujet… Heureusement, certains blogueurs locaux sont bien documentés.
C’est évidemment un immense gâchis culturel que, malgré une forte mobilisation locale, le musée n’ait pu être sauvé. Seules deux «souris» – les plus iconiques avec leurs petits yeux, les ED 31 3 et ED 31 4 - ont, à ma connaissance, pu échapper au chalumeau. La première, qui était encore en état de marche et immatriculée, a été reprise par son constructeur, Toshiba. La seconde a été préservée par des universitaires qui ont récolté plus de 5'800'000 yens dans le cadre d’un projet de crowdfounding pour la racheter et l’exposer dans les emprises d’une brasserie de saké de la ville de Higashiomi.
Tout cela laisse quand même un arrière-goût plus qu’amer… Bon, puisqu’il n’y plus d’icônes ici, on va essayer de faire une séquence avec cette rame bleue et crème qui traine devant le dépôt. Un convoi JR est annoncé, un train de fret peut-être ? Ce n’est pas encore l’heure du Kaisoku que nous attendons pour rentrer sur Osaka.
En fait de train de fret, c’est un train de locs pas aussi icôniques que celles d’Hikone, mais presque : une EF 66 qui remorque, je ne le remarquerai que tardivement, une EF 64…
Evidemment, je n'avais pas prévu une telle composition, mais bon, on fait ce qu’on peut. Tout va très vite…
Et juste avant que nous ne quittions Hikone, le régulier arrive de Maibara…
… et passe devant un impressionnant lot de compositions de réserve. Ce sera la dernière image de notre voyage au Japon en novembre-décembre 2022. Une image sans pelages gris, mais colorée…