Toyama, peu avant 6 heures du mat'. Alors que la ville est encore calme, des piétons équipés de sacs à dos convergent depuis des hôtels proches vers la gare du Chiho Dentetsu. Une bonne trentaine de personnes, qui prendront le même train que nous. Il fait beau, la météo est radieuse (il faut bien choisir son jour...).
Petit déjeûner sorti du sac dans le train. Heureusement, on peut "tomber le masque" un moment, on ne risque pas d'amende ici, il n'est que "vivement recommandé", mais porté par le plus grand nombre. En période de Covid, lorsqu'on va à la montagne, il faut tout prévoir, car une bonne partie des restaurants et hôtels d'altitude n'ont pas ouvert cette saison. Les sacs sont donc lourds: bentos (achetés la veille), thé, etc.
L'automotrice double de la série 14760 attend déjà à quai. Un véhicule assez banal, d'occasion probablement, mais avec des sièges dans le sens de la marche, un confort inégalé par rapport aux banquettes longitudinales fréquentes au Japon. Le réseau de la Chiho Dentetsu recèle un certain potentiel de mystère géographique pour le néophyte. A Iwakuraji, le train qui partait de Dentetsu-Toyama une minute avant le nôtre par la Kamidaki-Line assure la correspondance. Après une heure de somnolence brinqueballée et ponctuée d'innombrables haltes et klaxons, voici Tateyama. Pas le temps de traîner, il faut réserver sa place dans le funi... Je développerai donc le Chihõ Tetsudõ au retour.
Dentetsu-Toyama: le point de départ de plusieurs lignes régionales, mais surtout le départ (ou l'arrivée) de la célèbre Tateyama. Beaucoup ne font d'ailleurs la "traversée" que dans un sens.