Je vais en finir avec ma virée à Kôfu, et les derniers plans.
Je suis allé vers la fumikiri le plus éloigné de la gare, de la série de trois à la suite. Et même un peu plus loin vers un temple.
Après ce dernier fumikiri, la voie s'élève et les plans ne sont plus aussi aisés. Vous pouvez le constater sur ce plan d'un Kaiji qui vient de s'envoler de Kôfu pour Shinjuku ...
Depuis ce fumikiri, il y a une vue sur le sommet du Fuji-san qui dépasse au loin, c'est agréable de le voir un peu le grand volcan sacré !
Et alors que j'attendais le passage d'un 'Fujikawa', un JR 211 arrivait en sens inverse et a failli me le 'bouffer' de peu.
Ceci fait, je me suis permi une virée rapide vers le temple tout proche. Je voulais d'ailleurs inclure la grande porte d'entrée en bois avec un passage de train. Mais avant de pouvoir y arriver et me placer, une locomotive arriva. Je me ruais pour trouver un premier plan. Je n'ai trouvé que cette tôru (lanterne en pierre) ...
Il ne fallut pas attendre longtemps pour avoir un autre passage de train, avec un futsû que j'incluais sous ce grand bâtiment de bois ...
Une drôle d'ambiance 'dévastée' règnait autour de ce temple, c'était très étrange. On se serait cru vers la fin du monde, ou comme si tout le monde avait fui une catastrophe. La catastrophe est arrivée cet été avec la série des terribles inondations du début juillet, puis canicule et maintenant c'est un typhon qui s'abbat sur l'île. Dire qu'il y a un an j'y étais. Si cela avait été cette année, j'aurais vraiment vécu des moments difficiles.
Mais je pense plutôt à ces pauvres japonais qui prennent toujours avec tun serein fatalisme tout ce qui leur tombe sur le nez. Ce sont les kami qui décident de notre sort !
Mais l'homme a tellement bousillé sa propre planète qu'il ne peut s'en prendre qu'à lui même. Et s'il disparaît de la surface de cette Terre, qui lui a fait le cadeau de l'accueillir, ce ne sera qu'un juste retour des choses à la normale. Trop d'humains, de développements incontrolés, de constructions, de destructions de son habitat qui n'est plus naturel. Donc implosion du système. Vous savez, les meilleures années de la vie sur ce petit caillou dans l'univers sont derrière nous. Y revenir est déjà impossible, même en arrêtant tout dès aujourd'hui, plus de transports polluants, d'usines, de déchets, ... le seuil de destruction est trop avancé. Nos descendances vont vivre des moments très douloureux, des catastrophes en cascade. Les pauvres pauvres fuyant vers les plus riches, ayant une natalité en forte baisse. Cela peut créer un équilibre démographique mais un fort déséquilibre sociétal, de graves conflits inter-ethniques.
Nous disons au revoir à Kôfu en embarquant à bord d'un Kaiji.
En passant au milieu des collines viticoles ...