Le petit temple perdu

Kitakata (Aizu-Wakamatsu, Fukushima).

Après la visite de la cité traditionnelle de Kurano-sato, elle-même dans la cité de Kitakata, je me promène dans les ruelles de la ville.
Il y a vraiment des kura partout. Pas besoin de payer l'entrée d'un musée pour en voir ici.
J'ai un double objectif maintenant : me balader pour découvrir la ville et progresser vers le pont ferroviaire qui traverse la rivière à l'est.

J'aime me promener au hasard des rues, y découvrir des 'trésors'. Mes itinéraires sont tellement minutés, il n'y a d'habitude pas de place pour l'incertitude, alors ces moments valent de l'or.

 Il manque le soleil pour magnifier tout cela. Le temps gris, bas n'est pas ce que je préfère. On fait avec.
J'aime quand même voir la belle dose de neige qui parfois recouvre des endroits dont on ne sait pas trop ce qu'il y a dessous.

Un croisement.
La route que j'emprunte part vers l'est, donc vers la rivière.
Une route part vers le nord.
Tout à coup il n'y a plus de ville ...
La route file droit vers les montagnes au loin.
Entre les deux j'aperçois un tout petit bout de temple.
Perdu dans le paysage blanc, il m'attire.
Je dévie alors ma route pour aller vers lui.

De cette nouvelle progression je laisse des habitations qui mêlent temple, kura et maison.

Me voilà à un autre croisement.
Sur la route qui continue vers le nord, il y a ce petit temple perdu, avec un grand arbre qui le soutient.

J'étais bien dans ce grand paysage blanc avec ce petit temple perdu.
Un titre en référence à la chanson de Bourvil 'Le petit bal perdu'.
Là ça fait encore moins de bruit, et c'est tout aussi nostalgique.

Je reprends la route. Tout cela à pied bien sûr.
Cette fois je file droit vers la rivière.
J'y arrive au bout de 10 minutes.
Là il y a du bruit ...

C'est ici que toute la neige déblayée des rues de Kitakata arrive.
Si vous vous posiez la question (comme on me l'a posée), que vous vous demandiez où est transporté la neige quand on l'enlève des rues, en voici une réponse.
Des camions-benne ne cessent d'apporter leur cargaison, la déverse ici, et ces engins l'étale et la pousse dans la rivière.
On voit donc souvent au bord des larges berges des villes du nord du Japon, des montagnes de neige jusque tard au printemps.

Ensuite je redescsnds vers le sud pour tomber sur mon pont ferroviaire.

Là encore, je vais avoir une surprise car entre mes repérages sur Google (Maps + Earth + Street View) et la réalité du jour, la différence est grande. A cause de la neige bien entendu.

Bref, je comptais passer sous le pont pour aller me placer au bord de la rivière.
Mais il n'y a pas d'accès sous le pont, barré par des mètres de neige.
Par contre des chasses-neiges on élevé un grand monticule de neige juste devant le pont !!
Ah mais c'est super ça, c'est même encore mieux, voilà un promontoir sur lequel je peux monter pour avoir un plan encore meilleur.
Par contre un tas de neige c'est instable, il y a des trous, des bosses, ça glisse.
En gros je vais me jouer la vie là-dessus.
Bon le temps de préparer le terrain, de tasser aux pieds le sol pour en faire un coin de spot potable et je reviens demain vous montrer le résultat ...!