Tout est dit dans ce titre.
Depuis pas mal de semaines que je vous porte sur mes épaules d'otaku, je vous ai ouvert les yeux sur cette partie du Japon, toute la côte de la mer du Japon 'Nihon Kai' que les guides touristiques ne conseillent pas vraiment, mais ne vous fiez plus sur ces guides désastreusement tous identiques, suivez-moi!
(Vous pouvez quand même suivre 'le Japon vu du train' de Claude Leblanc qui lui sort des entiers battus et rebattus pour explorer de nouvelles voies, ah ah!)
Toujours à bord du Resort Shirakami n°5, entre Akita et Aomori, nous sommes sur la Gôno line, une ligne magnifique qui borde donc la mer sur des dizaines de kilomètres, à petit rythme pour en apprécier toutes les merveilles.
Je vous promets que vous ne faites qu'ouvrir de grands yeux admiratifs en permanence.
Des criques, des baies, des falaises, des plages, les montagnes, des villages si loin de tout que l'on se demande comment et pourquoi venir vivre ici?
- Pour voir passer les Shirakami pardi!
En même temps ce n'est pas bête, si les gens qui habitent par ici veulent aller vers la ville, il n'ont qu'à prendre un Shirakami. Quelle chance oui!
Les paysages me rappellaient la Bretagne, mais l'Irlande pourrait aussi être inscrite au tableau, ou ... je ne sais où?
Le nord du Japon tout simplement!
Des rochers qui s'évanouissent dans les flots, même le conducteur doit bien apprécier le trajet. Je le sentais en le voyant regarder sans cesse le paysage.
Puis d'avoir un temps au beau fixe aide aussi à savourer.
On en prend plein les yeux.
C'est comme une grande bouffée de beauté visuelle, que l'on emmagasine pour plusieurs mois, plusieurs années même.
Je ne pourrais oublier tout cela. D'en faire toutes ces images aident à ne pas oublier, et de vous les montrer avec le récit permet de fixer en mémoire.
Je pourrais pour mes vieux jours, grabataire dans ma maison de retraite (le plus tard possible, voire jamais serait le mieux!), me remémorer encore et encore tout cela.
Lors d'un arrêt dans une petite gare, il y avait à côté cette antique locomotive à vapeur préservée. Je ne vais pas vous sortir le discours trop banal d'un temps fabuleux, d'une époque où de 'vrais' trains circulaient et faisait l'admiration de tous, ...car c'est encore le cas aujourd'hui avec ce Shirakami. Et c'est sûrement même bien mieux!
Le ...non pardon les Shirakami les voilà, car vous savez qu'ils sont 3!
Gare de Fukaura, 15h46, notre Shirakami 'Kumagera' s'immobilise.
Dans moins de deux minutes le Shirakami 'Aoike' va arriver en sens inverse en provenance d'Aomori.
Croisement ici même de ces deux trains.
J'avais noté cela sur ma feuille de route du jour, je saute sur le quai pour aller au bout dans le but d'immortaliser la scène de ces deux Shirakami ensemble. Une séquence vidéo et ces quelques images ...
Le Shirakami 'Aoike' est le seul a avoir chengé de peau pour prendre celle du nouveau train hybride de la JR, le HB-E300. C'est la toute première fois que je le vois.
Je fais ces images hyper rapidement, 'à la volée' en replongeant dans mon Shirakami. Je ne voudrais pas rester seul sur le quai avec les deux Shirakami qui se barrent chacun de leurs côtés (et mes affaires dans l'un d'eux!!)
Nous repartons.
Le spectacle continue ...
La Gôno line lèche la côte en majeure partie.
Il n'y a parfois même pas de route, de mur entre nous et la mer.
Nous sommes dans le paysage brut. Sur la plage. C'est fantastique et tellement rare.
J'ai ouvert une fenêtre. C'est encore mieux le vent dans la face. Le soleil chaud.
Lors d'un très beau passage, je tente une image en sortant ma main au dehors l'appareil dans le vent ...
Mais mon reflex est lourd et j'ai du mal à le faire et j'ai un peu peur de faire une bêtise.
Je vais alors essayer avec mon compact Nikon P300, qui sera parfait pour ce genre de manipulation osée.
