Les jeudis de ..Max the shashô
Salut à tous, c'est moi Max the shashô, ou Max tout court pour ceux qui préfèrent!
A mon tour de vous présenter, le temps d'un article, ma rencontre avec le rail nippon.
Mais comme l'a fait Erebos avant moi, il faut quand même que je me présente. J'ai 20 ans et je suis étudiant en alternance, spécialisé dans le commerce international. J'ai eu la chance d'être embauché l'été dernier comme contrôleur saisonnier à Paris - Gare de Lyon sur les lignes régionales vers la Bourgogne, une expérience extraordiaire qui n'a fait que décupler ma passion pour le trains, apparue grâce à mon papi, ferrovipathe patenté. De ce job vient mon pseudo.
Le rail japonais ne m'avait jamais fait vibrer, étant donné que je n'imaginais même pas qu'un train pouvait rouler là-bas en fait (haaaan la honte sur moi et mes prochains!). Et c'est notre Densha Otaku national qui a réussi le tour de force de me scotcher à ce domaine, et faire en sorte que je devienne (presque) aussi calé qu'Erebos, mon terrible rival du jeu-dit!
Lors de mon voyage au japon en Octobre-Novembre 2008, je dois bien avouer que les trains étaient le cadet de mes soucis, en même temps, un gars qui se pointe seul à 18 ans au bout du monde pense plutôt à s'en mettre plein les mirettes qu'à regarder sous les jupes d'un Shinkansen 500!
Mais lors de mes pérégrinations pédestres et cyclistes (vive le vélo ou "mama-chari" en japonais!) j'ai été marqué par une rencontre fortuite à Kamakura, avec la ligne Enoden (Enoshima Dentetsu pour les puristes), une petite ligne de tramway du Sud Tokyo qui relie en 10km Kamakura à Fujisawa.
Mon objectif lors de mon passage en la bonne ville de Kamakura était le Kôtoku-in, temple abritant la gigantesque statue du Bouddha Amida.
J'aime beaucoup vagabonder, marcher ou pédaler à l'aveuglette en suivant mon instinct et les bonnes odeurs de la rue pour me balader, et mon mama-chari (vélo de mémère japonais avec plein de rangements tout partout) m'amène devant la station d'Hase sur ladite ligne de tramway. Et là, c'est un sentiment de familiarité, de chaleur, et de fébrilité à l'échelle d'un quartier qui m'envahit. Deux petits quais, plein de gens joyeux et bavards (rare pour des japonais), des bruits de vélo, de rabatteurs devant leurs magasins, de trams aussi, tout ça fuse, se mélange et provoque mon arrêt prolongé devant la scène.
Après quelques minutes à admirer le tableau, je décide de suivre cette voie unique jusqu'à son terminus de Fujisawa. l'ambiance devient plus reposante, plus intime peut-être, je ne sais pas trop, mais en tout état de cause, cette petite voie qui rase les murs de près (ça m'a bluffé!), avec son matériel "revival" des vieux modèles d'avant guerre m'a plu, et j'ai roulé jusqu'à Fujisawa pépère et content d'avoir pu profiter d'une journée paisible, fraîche et entière, face au reste de mon séjour trépidant comme une nuit à Osaka.
Voilà pour ma petite histoire, il y en aura sûrement d'autres une fois comme 3 semaines d'Août passées à vagabonder entre Kyushu et Matsushima.
A bientôt!