C'est notre dernier jour avec les tramways de la Iyotetsu. Ils nous auront accompagnés durant plus de 2 semaines, il y avait tant de choses à dire et à voir!
Un dernier petit tour, histoire de voir dedans, l'ambiance à bord.
Les poignées en plastique rondes, les bois vieillis, le métal érodé par les milliers de paumes qui ont glissé dessus, et tous ces détails qui m'ont donné l'impression de changer d'époque en changeant de tram.
Tramway n°68 de 1962 de la Iyotetsu. Intérieur d'époque, sans fioriture, n'est-ce pas?!
J'aime bien ces grandes barres métalliques arrondies qui n'agressent pas, au contraire elles vous invitent à venir vous asseoir à côté d'elles.
Le 58 lui, plus vieux de 8 ans, regarde des gens habillés comme à l'époque du Bochan qui quittent Dôgo onsen eki ...
Après une nuit dans un ryokan près du Dôgo onsen, je repars vers une autre destination, le matin de retour dans cette gare de Dôgo onsen, l'oeil déjà frais et vif est attiré par cette belle amazone japonaise stylée comme au coeur de la capitale, mais dans ce décor d'un autre temps!
Un Densha Girl au-dessus des voies de la Iyotetsu.
Derrière elle, les bus de cette compagnie qui en compte énormément dans toute la région.
Quelques derniers plans en gare, puis je vais grimper dans le tram n°58 de 1954 dans lequel je vais rejoindre la gare JR de Matsuyama, sous une forte pluie d'été tout le long du trajet.
J'en profiterai pour faire pas mal de plans détaillant l'atmosphère à bord ...
Des images mouillées, bavantes de bonheur d'être sous l'eau, ...qui changent un peu de l'ordinaire!
Et surtout il faut bien se satisfaire de ce que l'on a, et du temps contre lequel on ne peut rien!
Le conducteur, assis à son petit poste de conduite antique ouvert à tous vents, ne se formalise ni de la pluie, ni de ma présence ...
Un petit essuie-glace bat un tempo nerveux devant ses yeux pour un travail à demi effectué.
Notre untenshu aux mains gantées de blanc annonce chaque station où nous arrivons en plus des annonces préenregistrées qui envahissent le tram tout du long du parcours.
En tant que 'One man' il effectue le travail du shashô en contrôlant que chacun s'acquitte de son paiement à la sortie.
Un tout nouveau système de carte magnétique permet de faire cela plus facilement et rapidement, comme à la grande ville!
Mais des vieux bruits de sonneries résonnent lorsque un passager appuie sur le bouton indiquant l'arrêt qu'il souhaite et à l'ouverture des portes.
Contraste entre l'ambiance années 50 et la modernité qui se lient.
Cet untenshu porte un uniforme de la compagnie, sans la veste car il fait chaud en ce mois d'août, avec des chaussures qui ont l'air trop grandes pour lui, toutes râpées au bout, au-dessus d'une petite pédale spéciale actionnant l'avertisseur sonore.
Il a des gestes de vieil habitué, pointant rapidement du doigt chaque redémarrage du tram.
Deux images, deux plans identiques, mais deux réglages de mise au point différents au raz du plancher!
J'aime bien faire ce genre d'image dans les trains en posant subitement mon appareil au sol, ce qui interpelle beaucoup les gens qui se retrouvent le regard figé droit dans l'objectif dans une belle attitude d'étonnement.
Ils sont de ce fait plus naturels, tandis que moi je regarde mon appareil à mes pieds!
Et je résume tout cela grâce à une vidéo faite sur les derniers kilomètres avant d'arriver à la station de JR Matsuyama, dans laquelle vous pouvez retrouver tout cela et plus encore ...
En plus voir les cheminots japonais en action, c'est un régal (le ballet du petit doigt surtout!).
Merci!