Laissez-moi divaguer entre Kamata et Sangenjaya eki
J'ai passé du temps dans les gares et sur les lignes de La Tôkyû, cette compagnie privée de Tôkyô que je commence à aimer beaucoup.
Il y a 6 grandes lignes, dont 4 prennent racines au bord de la Yamanote: Ikegami line à Gotanda (la seule sur laquelle je n'ai pas voyagé!), Meguro line à ...Meguro!, Tôyoko & Den-en Tôshi lines à Shibuya.
Puis il y a donc les Oimachi line et Tamagawa line prenant source à Kamata au bord de la Keihin-Tôhoku line, où je me trouve actuellement.
J'ai réussi à choper mon 7000, mon dernier objectif prioritaire.
J'ai gravité sur toutes les lignes principales de la Tôkyû et en ai vu tous les trains, ou presque ...?
Oui, en effet, il reste un petit quelque chose.
Un tout petit tronçon, tout mignon, vraiment un morceau de ruralité au coeur de la mégapôle tokyoïte!
Je vous emmène à la découverte de ce joyau ferroviaire de ce pas.
Mais ce n'est pas tout près de mon point de départ actuel.
Alors il va falloir que je refasse tout le trajet inverse que celui qui m'avait mené jusqu'ici la dernière fois!
Je ne vais pas vous le faire en détail rassurez-vous, ou ne vous rassurez-vous pas si vous aimez cela, mais juste quelques plans d'ici et de là, à la volée, de quelques instants de grâce Tôkyû-densha-esque!
Mais permettez-moi pour une fois de prendre en photo le 'Densha' pour une fois!
C'est à dire ma pomme en reflet dans un miroir déformé sur un quai de Kamata ...
Laissez-moi prendre encore une image d'un de ces jolis petits trains qui arrivent ici les uns après les autres, égrainant le temps de Kamata par freinage et accélération successifs, par ouvertures de portes et déversements d'usagers ...
Ne dit-on pas "c'est le premier pas qui coûte!" Moi, c'est le premier pas que je shoote! je réponds.
D'un homme dépasse à peine le bout du nez et un oeil vigilant à ne pas se faire voler plus que cela sa précieuse image.
Laissez-moi les laisser partir chacun vers leurs objectifs alors que le mien est braqué sur eux!
Laissez-moi avoir un 'bout' d'untenshu d'la Tôkyû ...
Il se prépare à partir ...
Alors laissez-moi partir à mon tour, de Kamata j'en ai fait le tour. A force de tourner, mes batteries s'épuisent!
Je monte enfin à bord de l'un de ces jolis petits densha biens douillets qui m'appellaient depuis des heures ...
Le salaryman et l'otaku, un fable des temps modernes japonais:
La fontaine de trains ne se tarissant pas en gare,
L'otaku finit par en avoir marre,
Alors que le salaryman tombait la veste du costard,
Tous deux assis face à eux-même, tôt ou tard,
Ils finiront bien par échanger un regard,
Et peut-être même se raconter leur histoire!
Des histoires ...
Et se remémorer qu'eux aussi lorsqu'ils étaient enfants ils aimaient les trains, les gares et divaguer sur les quais!
Qu'après les disputes, ...revient toujours le soleil joyeux de l'insouciance!
Tamagawa eki.
Laissez-le sauter de joie tout simplement parce qu'il est heureux d'avoir pris le train, parce qu'il faut marquer le coup comme chaque jour, parce c'est mieux ainsi que de se retrouver sur des quais vides, avec des cheminots en grève se plaingnant de tout et surtout du rien! (St Lazare priez pour nous!!!)
Laissez-moi choisir mon train suivant sa décoration, style 'Power Rangers' ou fée manga aux cheveux bleus!
Laissez-moi ne choisir ni l'un, ni l'autre qui m'effraie trop!
Laissez-moi choisir une vraie femme, une 'Densha Girl' comme je les aime tant ...
Sur la Oimachi line, encore un petit tour, dans le vent déplacé par l'arrivée du train en gare faisant voler légèrement la jupe de la Densha girl!
De grâce, laissez-moi savourer ce moment de grâce, de légèreté si doux.
Laissez-moi me perdre dans mes pensées, ainsi que sur les lignes de la Tôkyû!
Je ne sais plus où j'en suis, où je sue, ni que fut mon but aujourd'hui?!
Ah oui! Je sais, cela me revient lorsque disparaît toute trace de grâce: Sangenjaya eki.
J'y vais de ce pas, suivez-moi ...